dimanche 17 août 2008

La vie, le monde


Derrière les volets, doucement
La nuit s'est retirée
A pas feutrés
Et le premier soleil s'est levé
Une brise légère fait danser
Toutes les branches du cerisier

La vie chante à voix basse
Pour nous plaire
Le chat ronronne
Le silence se tait
Pour mieux comprendre

Dans des ailleurs, d'autres humains
La vie multiplie tant de paysages
D'innombrables visages
Des mondes que nous ne connaîtrons jamais

La vie parle à voix haute
Pour nous plaire
Le chat s'endort
Le silence frissonne
Et son écho s'envole
dans l'infini du vent
Alors, dans le refuge de l'imaginaire
J'entends d'autres mondes,
d'autres vivants ...
Au-delà de l'espace et du temps

mardi 12 août 2008

Oubli

Il pleut dans sa mémoire
C'est un affreux mélange
Perdue dans le couloir
Elle se croit dans la grange
Personne ne va la croire
Elle a un regard d'ange
Pourtant c'est le trou noir

Ses idées sont en miettes
Elle ne sait plus les bals
Avant elle était coquette
Pas fourmi, peu cigale
L'orage est dans sa tête
Ses souvenirs en fuite
Ne sont plus que mensonges
Tout est allé trop vite
Il faudrait qu'elle s'allonge

Il pleut, elle a le vertige
Elle ne sait plus d'où elle vient
Elle n'est plus qu'en voltige
Ne se souvient de rien
Si elle a une famille
Des enfants ou un chien

Avant elle était gentille
Aujourd'hui on la fuit
Elle est comme en exil
Dans la rue, elle est qui ?
Elle est sans domicile
Elle n'a plus le pouvoir
Elle peut dormir tranquille
Elle a brisé son histoire

Elle n'a plus de regrets
Elle n'a plus de rancunes
Elle n'a plus de secrets
Elle se moque de la lune
Son visage dans la glace
Ne lui rappelle plus rien
Elle n'est plus à sa place
Elle n'a plus de chagrin
Avant elle était jolie
On lui faisait la cour
Maintenant c'est fini
C'est l'oubli de l'amour

Elle a perdu tous ses rêves
Sa maison, ses vacances
Sa mémoire est en grève
Elle a cassé son enfance

Les gamins de l'école
Peuvent se moquer d'elle
Personne ne la console
Il faudrait qu'elle s'assoie

Sa mémoire l'abandonne
Elle ne sait plus qui elle est
Elle ne connait plus personne
Pourtant elle est en vie
Elle se dit en secret
J'entends battre mon coeur
Je ne sais plus pourquoi
Je ris comme je pleure
Je suis si loin de moi

En ce dimanche


Le chant de l'eau
Les caprices du ciel
Les rêves du soleil
Tout s'envole dans le silence
Tout n'est que vie et puis ...

Il y a ceux qui espèrent
Il y a ceux qui doutent
Il y a ceux qui pleurent
Ceux qui abandonnent

Et il y a l'enfant
Né d'une promesse
D'un serment

Il y a tout ce qui est possible
Ce qui n'est plus
Et ce qui reviendra

J'entends la vie
C'est un murmure
Un chant, un cri parfois
Un sourire, un regard
Une main qui se tend
Avant qu'il ne soit trop tard

La vie n'en finit jamais
Son mouvement
Alors, dans le silence
En ce dimanche, un peu de joie ...

dimanche 10 août 2008

Pour Guylaine



L'odeur du pain tout chaud
Nous ramène avec délice
Sur le chemin de l'enfance
La cuisine de Guylaine
Nous offre ce trésor,
Un peu d'insouciance
Le temps d'un pain d'épices


Ici et là, des images se croisent
Sur l'allée des gourmandises
Un sorbet au melon, un clafoutis du Limousin
Quand Guylaine parle aux cerises ...
La cuisine de Guylaine
C'est le chant des saisons
Tout ici semble prendre le temps
Pour se mettre au diapason
Simplement

Tout mitonne au coeur de la marmite
Et Guylaine, depuis sa cuisine,
Surveille, attentive, jusqu'à la réussite
Elle ne fait que des prouesses
La cuisine de Guylaine ... une merveille
Elle sait mettre tous nos sens en éveil

Guylaine
Je l'imagine debout, de très bonne heure
Bien avant tous les autres
Attentive au moindre frisson de l'eau
A l'oeuvre devant son fourneau
N'ayant au coeur qu'un seul désir
Nous régaler, nous faire plaisir

Un petit clic, une découverte
"La cuisine de Guylaine"
Un blog qui nous met l'eau à la bouche
Un endroit très sympatique
De la cuisine on entend la douce musique

Et, sans avoir l'air de rien,
Par petites touches,
Guylaine, sans le savoir
Nous offre de purs instants de bonheur

Merci Guylaine !

cuisineguylaine.canalblog.com/






lundi 4 août 2008

J'écris

J'écris
Ainsi va la parole
En chemin de vérité
Et cette vérité
Lui donne vie

J'écris mes larmes
Ma joie de vivre
Mes tourments et mes doutes
Mon orgueil et mes fautes
Mes blessures et mes cris
J'écris par dessus tout
Parce que je suis
Tout simplement

J'écris dans le vent
A la nuit
Aux étoiles parfois
A la peur
A l'ignorance
J'écris perdue en mère
Pour rejoindre une Source
Infinie et si douce
J'écris à la lumière

J'écris au pas de l'ange
Quand il frappe à ma porte
Pour consoler ma peine
Et rendre le sourire
A ma plume fragile
Qui s'envole aussitôt
Dans un ciel de notes et de mots

Harmonie


Ne me demande rien
Mais écoute avec moi
Ce chant du ciel
Cette danse lente
Des voix graves des églises
Tout s’avance
En harmonie
Et le silence n’est rien
Quand la flûte s’élève
L’âme se retient
Puis s’envole
Au-delà de tout

Ne me dis rien
Mais entends
Le souffle des anges
Posé sur ta joue comme un soleil
Il en est de la pluie
Comme de l’infini
Tout s’avance
En harmonie
Et la neige n’est rien
Quand le piano joue
Le cœur se fend
Puis pleure
Au-delà de lui
Ne me dis rien
Mais vis avec moi la musique
« Agnus Dei »

dimanche 3 août 2008

Page blanche


Page blanche, vide absolu laissé par la lumière
Paroles et silences déposés comme des fleurs
Souvenirs brûlants endormis pour toujours
Dans le passé le vent recouvre de ses pleurs
Le moindre mot d'amour ...

Page blanche, le calme après la tempête
L'eau vive cherche encore son chemin
Des ombres et des lumières naissantes s'apprivoisent
Des visages se taisent et se regardent
Le moindre mot d'amour ...

Page blanche, nue devant le monde
Une âme s'enfuit et s'abandonne enfin
Des océans de joie dans l'infini de l'éternel
Des enfants chantent et se souviennent
Du moindre mot d'amour ...



vendredi 1 août 2008

Pensée



Demain je croiserai l’enfant au regard d’ange.

Je parlerai à ses yeux,

le bleu du ciel sera ma seule réponse.



Danielle B.