samedi 31 octobre 2009

La vie-libellule

La vie qui nous est donnée a la fragilité d'une libellule.

Sur la tige du temps, nous nous retrouvons en équilibre, parfois en déséquilibre,
et nous devons avancer avec nos propres moyens. Il y a des jours où nous manquons de force, mais le lendemain nous avons en nous la rage de vaincre et d'arriver au bout.

J'aime bien les petites libellules, aux couleurs transparentes. Elles voisinent avec les oiseaux des forêts et les canards des étangs, avec les fleurs et les ronces. Elles sont cousines avec la lumière, elles savent chanter avec les rivières et les ruisseaux.
Une vie-libellule, au diapason ...

vendredi 30 octobre 2009

Recueillement

Une parole, un geste, un souvenir
Rien ne s'efface, rien ne s'oublie
Chaque empreinte est une trace

Du plus profond de mon silence
Avec toute la force de mon coeur
Je vous offre, ce champ de fleurs

Prisonnière

Depuis des années
Je suis la prisonnière

Consentante
Volontaire
D'une toile de vie familière
Suspendue dans le vide
De l'eau et de la lumière
Je me laisse porter
Apprivoiser

Toile de vie
Toute en finesse

Tu tricotes l'aube du jour
Tu paresses de beauté

Révélant à nos yeux
L'immensité de ce qui est possible
Possible à faire
Possible à vivre
Possible à aimer

Depuis des années
Je suis la prisonnière
Emerveillée
D'une toile d'araignée
Qui s'appelle La Vie

lundi 26 octobre 2009

Ciel d'automne

L'automne,
Aux couleurs languissantes
Démaquille le ciel bleu de l'été
Chevelures changeantes des forêts
La lumière toute entière est en fête
Et sur le chevalet du ciel
Une nouvelle saison vient de naître

Transparence


Lorsque le jour se meurt
L'eau a la transparence
Des paroles encore nues
Pleines de vérité
Revêtues de lumière

Lorsque le jour s'en va
Le silence prend sa couleur
Et c'est la nuit qui s'avance
En chuchotant

Le jour se meurt
Et l'homme, épuisé du labeur
S'arrête un instant
Devant le miroir de l'onde
Sa pensée, au loin, vagabonde

dimanche 25 octobre 2009

Tout est à construire


Comme dans un vieux carnet
Les pages jaunies de la vie
S'enfuient et se détachent
Sous le regard moqueur du temps

Les années spirales se taisent
Puis chuchotent à voix basse
Soudain, elles s'enfuient
Sous nos regards surpris


Comme dans un vieux carnet
Le calendrier r
este encore ouvert
Encore vierge

Sur les semaines du bonheur

Tout demeure
A naître

A vivre
A comprendre
A construire

samedi 24 octobre 2009

Des mots d'amour

Elle s'était serrée contre lui
Contre ses mots d'amour
Des mots à eux
Des mots à elle
A lui
Des mots fous
Irréels et merveilleux
Des mots chauds

Elle s'était serrée contre lui
Contre ses mots si beaux
Des mots volés aux oiseaux
Des mots de lumière
Des mots d'un homme à une femme

Des mots d'amour
Tout simplement

Elle s'appelait Gabrielle

Elle s'appelait Gabrielle
Devant le tableau noir
Mes rêves défilaient
Et mon enfance encore vivante
Déployait toutes ses ailes

Gabrielle
Comme un astre
Une étoile
Un arc-en-ciel
Son regard
Plein de flammes et de vie

Et sa voix .. sur la portée
D'une mélodie douce et grave


Gabrielle
Toujours debout avant l'aube
Pour nous apprendre
Les choses du savoir
Pour nous guider
A devenir nous-mêmes

Elle s'appelait Gabrielle
Je n'avais pas dix ans
Et mon coeur d'enfant
Battait si fort

A tant de bienveillance

Je n'oublierai jamais.

Dans la jungle d'un rêve

Au secours
Je me suis perdue

Dans la jungle d'un rêve
Etrange
labyrinthe
De livres fatigués

Et de forêts vieillies
Hagardes et troublantes

Au secours
Comment avancer maintenant
Les pieds nus, pris dans les ronces
Dans les épines de mes songes

Le rêve
Devient parfois
Comme un labyrinthe
Et la nuit dort tranquille
Elle ne prend pas garde
Aux voisines blessures


Le rêve
Parfois
Aimerait voir ailleurs
Et patienter sagement
Jusqu'à l'heure tendre
D'un nouveau jour

Bric à brac


Dans le grenier
Des poussières
Etoiles insolentes
De vieux habits troués
Par le vent ou la pluie
Une valise oubliée
Billets doux de Paris
Larmes bleues ou blanches
Un jouet abandonné
Un été ... l'enfant trop vite grandi

J'aime
Le bruit singulier
L'odeur presque familière
D'un vieux grenier
Bric à brac plein d'insolence
Bric à brac de l'enfance
Bric à brac du temps passé

Encore trop timide
La lumière du jour
Ne perce aucun secret
Tout reste mystérieux
En marchant sur le parquet
On croirait presque
S'effondrer
Dans un livre d'histoires

Seul, le miroir a gardé
De la vie passée trop vite
Son plus beau reflet

Le vieux lion

Sauvage
Il ne faut pas se fier
A la tendresse de sa peau
A la douceur de la peluche
Un enfant trop naïf
Pourrait se prendre au piège


Rebelle
Jusque dans la crinière

Nul ne peut l'atteindre
Personne ne peut le soustraire
A lui-même

Le vieux lion partage
Avec la jungle
Sa propre vérité
Son essentiel

Assis dans la poussière
Il contemple la terre
Ce blanc linceul
Immensité offerte
A son identité singulière
Sauvage et seul

Il sait ...
Il attend la venue du soir
Il connaît l'heure
Des comptes
Et du sang versé

Sauvage
Il reste sage
Ne plie jamais
Si fier au fond de lui

Sauvage
En majesté
Il attend
Calmement
Et sur ses flancs
Palpite .. très vite
Un coeur blessé

Au loin
Une jeune gazelle
Insouciante et légère
Vit ses derniers instants
Peu à peu, le soir descend ...

Conditionnel

Dans le bleu de l'été
Nos chemins auraient pu
Se croiser
S'émerveiller ensemble
Du beau temps revenu

Dans la lumière de l'automne
Nos chemins auraient pu
S'arrêter un instant
Pour parler des vendanges
De l'école et des enfants
Des nuits déjà trop longues
De l'été ... peu à peu .. disparu

Nos chemins auraient pu
Faire un bout de route ensemble
S'apprendre un peu l'un et l'autre
Mais la vie n'a rien voulu entendre

Elle a poursuivi ... son chemin

Les mots sont dérisoires

Il y a dans la vie
Des mouvements dans la tendresse
Les mots sont dérisoires

Il y a dans la vie
Des images qui vont à l'essentiel
Les mots ne servent à rien

Sur la pointe du coeur
Le poète peut retourner
Emerveillé ...
A son silence

vendredi 23 octobre 2009

Fleurs du pardon

A ces fleurs exquises et troublantes
Je donnerai plutôt une légende
De paix et d'espérance
Pour apprendre à aimer

En abondance

Donner des sourires
En abondance
De l'amour
A profusion

De la tendresse
Comme s'il en pleuvait

Pour que l'arbre de la vie
Soit le plus beau de la forêt
Pour que les branches chantent
Pour des offrandes
Dans l'essentiel

Et pour aller plus loin
Bien au-delà des verbes
Bien au-delà des mots
Pour faire naître le désir
Et la volonté vraie


Donner
Un sourire
De toi à moi
Et de la terre au monde
Pour rendre cet amour
Universel et fécond

Ombre et lumière


Sans cesse
Jour après nuit
L'ombre se fait lumière
La lumière se joue de la nuit

Il en est de la vie
Comme de l'ombre et de la lumière

Chaque mouvement
Est le battement de cil
D'un nouveau jour
Chaque bruit
Possède en lui
La fragilité soudaine de la nuit

Entre l'ombre et la lumière
Chaque vie prend tout son sens
Chaque âme en sa croyance
Peut parfois atteindre le ciel
Dans une prière nouvelle

Sans cesse
Jour après jour
La vie palpite
Entre l'ombre et la lumière

Sans cesse
Jour après jour
De nouveaux mouvements
Battements de cils
A la recherche de l'amour

mardi 20 octobre 2009

Recherches


Sur l'étagère la plus haute
La plus ancienne
J'ai retrouvé des livres de vie
Endormis dans les bras de la poussière
Là-bas, en Ardèche

Au fil des pages
Des prénoms inconnus
Des métiers à jamais disparus
Et des morceaux de vie
Jaunis par le pouvoir du temps
Se présentaient à mon regard surpris


J'aurai voulu sauver
Un peu de
nostalgie
Et je me suis retrouvée là
Devant la fragilité des choses
Devant la futilité de tout

Le temps défait le tricot de lui-même
Et continue son rang
Malgré nous ...

Alors, je suis repartie
Doucement, sans rien dire
Arpenter les rues de la vie
Savourer mon présent

Pour oublier un peu
Ces livres d'autrefois

Sur l'étagère la plus haute
La plus ancienne
Là-bas, en Ardèche,
De vieux livres m'attendent

Villes du Sud

Villes du Sud
Rendez-vous de la lumière

Dans les doigts agiles des femmes
Elles tricotent
Les mailles du soleil
Elles parlent de la pluie du beau temps
Assises dans la clarté

Des rues trop blanches

Les fenêtres ouvertes
Respirent le midi
Jusque dans la poussière
A l'heure où l'enfant rieur
Revient de l'école
Le temps oublie un rang
Pour entendre les babillages
Et l'eau claire bouillonne
Au fond de la marmite

Villes du Sud
Rendez-vous de douceur

Dans les doigts agiles du bonheur
La vie s'agite

Villes du Sud

Plaisir de vivre

dimanche 18 octobre 2009

Rire


Rire
De toi, de moi, de rien
De nous
Du meilleur et du pire
Rire

Rire
En échappée belle
Autour de l'océan troublé
A gorge déployée
Le ciel enfin levé
Rire

Rire
Les draps de la vie défaits
Mais qu'importe ...
Pourvu que cette vie-là, justement
Devienne éclat de ...
Rire

Force de vie


Rien de plus doux
Rien de plus tendre
Rien de plus vrai

A nouveau
L'espoir se redessine
La vie palpite en joies
Et tout se multiplie dans le bonheur
Les matins chantent
Dans de nouvelles couleurs

Il suffit d'un seul sourire
D'un regard posé dans la confiance
D'une petite main
De ce visage qui enchante la vie
Pour que la force de l'amour
S'éveille en nous
Et de démultiplie ... à l'infini

Naissance
Force de Vie
Puissance d'espérance
Force d'Amour

Pour l'écureuil


Le ciel est gris
On dirait qu'il pleure
Le ciel est triste
Comme un hiver sans fin
L'écureuil aurait-il du chagrin ?

Dans ma demeure
Le vent souffle très fort
Il souffle ...
Mais il ne peut éteindre
Les lampes vives dans les coeurs

L'hiver peut bien s'éterniser
Il y aura toujours une place
Près de la cheminée
Pour un petit écureuil
Tombé du ciel
A consoler ...

Avant l'hiver
Faire assez de provisions
D'amour et de chaleur
Dans l'arbre du bonheur

A l'envers du désir

C'est si doux et si beau
De te dire je t'aime
C'est si bon de t'écrire un poème

Mes yeux dans ton coeur
Ton coeur dans mes yeux
Et la terre qui tourne un instant à l'envers
Et la terre qui n'est plus tout à fait bleue

Dans cet instant magique
Tout devient incolore
Nous ne sommes plus que deux
Suspendus au désir ... de l'univers



mercredi 7 octobre 2009

Sur les routes

Sous le feu si troublant
Des flammes qui crépitent
La lueur de la danse
Est leur seul soleil
Légendes et merveilles ...

Voyageurs isolés
Mais combien réunis
Ils ont vu de la vie
Les pâles meurtrissures
Et les mots ont un sens
Dans leur âme bleuie
Légendes et blessures ...

Les enfants sont les rois
De toutes ces caravanes
Des souliers sur les routes
Sillonnent les campagnes
Au grand soleil et sous la pluie
Légendes de la vie ...

Tous ensemble
Dans leurs chants, dans leurs cris
Elèvent leurs prières
En harmonie
Les pieds nus dans la mer
Légendes des Saintes-Maries

Sous le feu si troublant
Des flammes qui crépitent
Les gitans dansent et chantent
Pieds nus dans la poussière
Au matin, ils reprennent la route
Et la vie suit son cours
Le chemin continue
Dans un profond mystère
Légendes et lumières

mardi 6 octobre 2009

La Camargue




















Terre authentique
Refuge des grands oiseaux
Ici et là, des chevaux blancs

La Camargue,
Lieu profond et sincère
Pour le peuple gitan
Pélerinage
Ames blessées, gens du voyage
Venus chercher
Sur les places, dans les ruelles
Au plus près de l'église
Partout dans le village
L'âme de la lumière
Ils sont venus par milliers
Offrir et déposer
Aux Saintes Maries
Leurs joies, leurs peines,
Leurs vies
Des chants sacrés et des prières

La Camargue
Lumière flamboyante
Source d'éternité vivante
Flamme vive

Dans les yeux des enfants
Etincelle troublante
Et jusqu'au fond des temps
Magie dans leurs prunelles

La Camargue,
Simple et sauvage
Le soleil et la terre
Se partagent en silence
Les grands espaces blancs
Manades et marécages

La Camargue,
Immensité des paysages

Ici commence un rêve
A la chanson du vent
Une fille se lève
Danseront avec elle
Pour l'émerveillement
Toutes les flammes du couchant

La Camargue,
Entre la terre et le ciel
Un flamant prend son envol
Il dessine dans le soleil
Des lettres d'espérance
Délivrance
Le jour se fait douceur
Se peuple de merveilles
Puis la Camargue s'en retourne
Lentement, dans son silence

lundi 5 octobre 2009

Mes bonnes adresses

Aux Saintes-Maries de la Mer :

Locations d'appartements meublés :
Dédée et Chris Luccini
16 rue Camille Pelletan
13460 Les Stes Maries de la Mer
Téléphone 04 90 97 80 94 - 06 18 03 08 40
* Accueil chaleureux et bienveillant
* Appartements très bien situés, très confortables,
à deux pas de la plage, du centre du village
tous commerces à proximité

Très bon restaurant, bon accueil et menus délicieux :
Restaurant Le Tamaris
4 Place des Remparts
13460 Les Stes Maries de la Mer
Téléphone 04 90 97 23 29
* Spécialités coquillages, poissons, bouillabaisse

Office de Tourisme des Saintes-Maries-de-la-Mer

samedi 3 octobre 2009

Je veux tout apprendre de toi


Je veux tout apprendre de toi

Me laisser voler toute entière
Dans l’eau et le mystère
De ton regard charmeur

Je veux m’emprisonner le cœur
Dans ta prison de verre
Dans ta maison bleue
Celle qui est là, dans tes yeux

Peu importe,
château ou chaumière
Je n’en veux que la lumière ….