dimanche 31 janvier 2010

Tout autour de la terre






Jusqu'à la tombée du jour
Pour oublier l'hiver
Pierrots et Colombines
S'enivrent de lumière

Aux couleurs du monde

Colorer sa vie
Aux multiples frissons du monde
Et repartir sans bruit
Sur l'océan des jours

Le rêve est fragile
La vie dans sa tendresse
Nous guide et nous appelle
A comprendre le temps
A aimer simplement

Colorer son coeur
Aux multiples frissons du monde
Et revenir demain
Pour aller ... toujours plus loin

Laisse-moi

Laisse-moi
M'emmitoufler de silence
Pour marauder le bleu de tes nuits
Effeuiller ton habit froissé

De solitude

Laisse-moi
Festonner les étoiles une à une
Pour ourler le satin de tes rêves
Nacrer tes larmes flétries
De troubadour

Laisse-moi
Naviguer sur le flot des fontaines
Pour inonder ton âme
De soleil et d'amour


Laisse-moi
Délirer mes je t'aime
A l'aurore de tes jours

Sur l'air des mandolines

Connais-tu ce refuge
Perché dans les nuages
Les frissons du vertige
Sur l'air des mandolines
Le temps s'est pétrifié
Au fond du paysage
Sous l'horizon immense
Que l'aurore illumine

Lointain exil


Connais-tu
Les pleurs de l'océan
Et l'azur qui chavire
L'arc-en-ciel de ses yeux
De retour sur son île
Les senteurs de cannelle
Dérobées au zéphir
Et la fugue du vent
Pour un lointain exil

Au sommet d'une bulle

Connais-tu
le berceau des étoiles
Et le nid du soleil
Les cités de l'espace
Et l'abri de la lune
Les donjons de cristal
Où dansent les abeilles
Ballerines de lumière
Au sommet d'une bulle

De givre ou de chaleur


Connais-tu ces pays
De givre ou de chaleur
Les lutins et les fées
Magiciens de la plage
La marelle des saisons
Sortilège de couleurs
Et l'élan vers le ciel
D'un enfant du voyage

Caprice du silence

Connais-tu ces chemins
Si lointains et si proches
Le passage de la nuit
Dans l'écrin de la terre
Le chant du troubadour
Sa fuite sous les roches
Le caprice du silence
L'écho de sa prière

Voyageur sans retour

Connais-tu cette offrande
De mon âme à ton âme

C'est le coin du poète
Son escale d'amour
Il t'attend sur le quai
Pour l'envol de ta flamme
C'est le coin du poète
Voyageur sans retour

Rêve vénitien

Venise ... Avec ces masques peints dans la lumière, ces soleils déposés comme autant de diamants sur les costumes étincelants ... Soudain, toute la cité prend des habits de fête. Les couleurs explosent et se reflètent, là-bas, sur la lagune. Loin de Venise, il reste aussi parfois pour nous un peu de rêve à saisir ... une simple image, pour nous entraîner dans un tourbillon multicolore, mystérieux et troublant.

jeudi 28 janvier 2010

Probabilité

Il se pourrait bien que notre petit univers ne soit que l'infinie parcelle d'autres mondes voisins.
De plus, il est tout à fait probable que ces mondes voisins soient tenus, comme nous, à l'écart de la grande confidence ...

lundi 25 janvier 2010

Mes hivers

L'hiver n'est pas toujours triste, il se teinte aussi de rose. La vie revient à travers lui. J'aime l'hiver, dans ce qu'il apporte de beauté et de transparence aux paysages. Une visite sous les arbres recouverts de givre, la contemplation d'un champ éclatant de blancheur. Toute la tendresse de l'hiver est là, dans la nature immaculée.
La musique du printemps revient dans le coeur de l'hiver. Même au coeur de cette saison la plus froide, les mouvements multiples de la vie nous accompagnent sans cesse.

Nouveau chemin

Dans la blessure de nos hivers
Il suffirait soudain
D'un nouveau chemin
Perdu dans la lumière
Pour de nouveau
Peu à peu
Croire en son destin

jeudi 21 janvier 2010

Symphonie de la neige - I -


La neige est musicale
Lorsqu'elle déploie là-haut son blanc chapiteau
J'imagine la fugue de la lune
Le chagrin des étoiles
Lorsqu'elle joue, doucement,
La symphonie de l'eau

Symphonie de la neige - II -

La neige est douceur
A mon regard d'enfant rieur
Elle est malice, caprice, volage, livre d'images
Et je reste là, immobile,
Dans mes ailleurs
A parcourir les saisons
D'un air joyeux, d'un air moqueur

Symphonie de la neige - III -

La neige joue
Au clavecin des étoiles
Et je balance avec elle
Dans mes rêves d'enfant

Quand je brodais pour elle
Des tapis d'oeillets blancs
Sur les chemins du ciel

Patinage


Elle songe, et vient éclore, inclinée sur la glace, en implorant l'azur, fragile papillon. D'un mouvement très lent, elle découpe l'espace, puis cisèle une larme aux yeux de Cendrillon.

Son âme est parodie, son sourire est musique. Sa valse est une esquisse sur le lambeau du temps. Son corps de funambule, d'où perle un vent magique, s'élance et puis s'envole, a
rabesque un instant ...

Elle glisse à petits pas sur la soie, la dentelle. Elle vient bercer mes rêves, noyer mon impatience. S
ultane en mèches blondes, profil d'une gazelle, fiancée des saisons, elle sacre le silence.


Je cueille et songe encore, au terme de sa ronde, au printemps sur le lac, au parfum du cinnamme. Aux rayons du soleil, au vitrail sur l'onde, aux couleurs-violoncelles, étoiles sur mon âme. Au mystère qui ruisselle et coule dans mon coeur, aux souliers de satin d'une fée brodée d'or, à la lumière-volcan, arc-en-ciel des vainqueurs, au diadème de banquise, au cristal du décor.

Je cueille et songe encore, lorsqu'elle revient éclore, pour capturer ma nuit en incendiant l'aurore.

mardi 19 janvier 2010

Au royaume de l'hiver













La neige, parfois

sur le clavecin des étoiles

dans une douceur d'arpège,

hisse ses voiles

Elle glisse, lentement entre glace et pluie

Symphonie de blanc et de lumière

Pour nous offrir un peu de poésie

Secret d'hiver

Des paroles encore blanches
endormies un instant
dans la tendresse de l'hiver


Chaque flocon de neige a son secret
Pour protéger le sommeil des étoiles

L'hiver


Il porte en lui l'essentiel de mes interrogations. Son silence est froid, inaccessible au moindre doute. J'entends, derrière la vitre, le chant noir d'un corbeau. Aucune vie ne semble aller et venir, et pourtant ...

C'est au plus profond de l'hiver que le printemps s'éveille et chuchote. La terre déploie déjà ses ailes pour faire germer, dès demain, le champ de blé.

L'hiver, réponse authentique à la question existentielle "et après ?"

Tout est encore vivant, tout peut continuer dans le juste mouvement des choses. Pourquoi s'en inquiéter ?

L'hiver, c'est l'harmonie troublée de la lumière.

Ecrire la vie, avec la buée sur la vitre. Boire le lait, comme on prendrait pour soi le bol délicieux du soleil.

L'hiver, ainsi, n'est plus à plaindre ...