lundi 26 avril 2010

Nécessité de dire

Si la poésie ne demeurait qu'un petit conte de fées au-delà du réel, à quoi servirait-elle ?

Si la poésie n'était que couleurs claires, bleu du ciel ou limpidité d'étoiles, elle trahirait son âme : il y a aussi la nécessité de crier et de dire ....
à la place de celui qui ne peut plus
Pour celui qui ne sait plus ...

Comment croire en ce monde meilleur
Promis depuis longtemps

Un homme seul passe les nuits dehors
Sa maison est devenue

Une place sur un banc

Comment croire en ce monde meilleur
Promis depuis longtemps
Si la liste de toutes les souffrances
Des hommes, des femmes et des enfants
Ne cesse de s'allonger
De jour en jour

Implacablement

Comment croire en ce monde meilleur
Promis depuis longtemps
Si les guerres et les conflits
La haine et le mépris
Nourrissent encore la terre
Sans parler des colères, des jalousies
Des violences gratuites

Comment croire en ce monde meilleur
Si en le regardant
J'ai parfois la nausée, lourde et envahissante

Comment croire
Si tous les mots me manquent
Pour crier et pour dire ...

Au fond du puits

J'ai envie ce matin
De jeter au fond du puits ...

L'ombre qui enchaîne
Et qui empêche d'entrevoir
La source de lumière

J'ai envie ce matin
De jeter au fond du puits ...

Tout ce qu'il faut oublier
Abandonner
Pour sans cesse
Jour après jour
Recommencer ...

dimanche 25 avril 2010

Humilité

Entre les mains du monde
L'homme arpente lentement
De l'infini grand à l'infini petit
Le mystère de la vie

Mais sa vie s'enfuit déjà
Du ventre de la terre

Entre les mains de la nuit
L'homme se trouble

Un face à face de plus avec les étoiles
Toute la majesté de la lumière
S'offre à lui
Mais les étoiles s'enfuient déjà
En fractions de secondes

Entre les mains de la terre
L'homme découvre l'âme de toutes choses
Un papillon se pose
Un enfant se souvient
De son pays lointain
De ses couleurs d'école

Entre les mains de la vie
Tout se joue dans la beauté
De l'éphémère
Et le temps nous bouscule

Entre les mains du monde
Si grand, oh oui... si grand pour nous
L'humilité devient .. nécessaire

Folle espérance

Pour toi que l'on oublie
J'arracherai
Au livre du désert

Les paroles vivantes
Encore sèches et meurtries
Mais jamais étrangères

Pour toi que l'on accable
Ton cri s'envolera
Au-delà du soleil
Sur les ailes du ciel

Le monde écoutera

Des mains pourront venir
Pour panser tes blessures
Te rendre l'espèrance
Sur tes lèvres un sourire

Au pied d'une même église
Tous les peuples en prière
Se lèveront pour toi
Et guideront tes pas

Pour tous les innocents
Le baiser de la paix

Et tu pourras renaître
Revivre
Et croire encore

Que rien n'est impossible

Eternelle pensée

Je dépose pour toi
Dans le silence du matin
Un bouquet de pensées
L'éternité de cette fleur
Tu l'aimais tant ...

Je garde en mon coeur
Notre amitié fidèle
Un cadeau du ciel
D'avoir pu se connaître

Pour toujours
Cette fleur du printemps
Dans l'éclat du soleil
Me parlera de toi

Je dépose pour toi
Dans le silence du matin

Bien au-delà de nos printemps
L'éternité du coeur

Les mots s'en moquent ...

Les mots se refusent parfois à venir jusqu'à la page blanche.
Dans ces moments troublants, il ne reste plus que la patience...
Il y a des matins où ma plume aurait beaucoup de choses à dire mais ... c'est encore un peu le silence ...
Tous les cahiers restent vides, en attendant que les premières syllabes veulent bien traverser le tunnel. D'accord pour les syllabes, mais ... et si les mots s'en moquent ?

La patience en apprend sur le caractère des mots, mais surtout : les mots apprennent la patience...

Ce petit rien

Un vieux cahier
Comme un grimoire
Surpris de ce silence
Entre les mots et moi

Un souffle passe
S'arrête

Inondant sur son chemin
Un jet de plume
Ce petit rien
Qui s'épuise parfois
A vouloir
Toujours dire

le télégraphe

La vie
Expédie parfois
Le télégraphe
D'un jour de pluie

Un vague sentiment
Dérobé à l'anonymat
Un langage inconnu
S'offre à notre bienveillance

Jeux d'âmes
Ou jeux de dames ?
Le mystère reste entier
La clé des mots se perd

Tandis que le télégraphe
Frappe déjà à d'autres portes ...

Uniques et différents

Entre nous
Entre toi et moi
Entre moi et les autres
Entre toi et les autres

Autant de façons de faire
De voir
D'apprendre, de comprendre
De valider, de s'émouvoir
De vérifier, de se tromper
De s'émerveiller
D'aimer

Mais toujours cette lumière
Si vive, éclatante et fidèle
Aux portes de nos coeurs

mardi 20 avril 2010

Fuite poétique

Comme un vol de mésanges
Dans l'azur du silence
J'attends
Au détour de ma vie
L'ombre d'un doux printemps
Pour ensoleiller l'horizon
De mes jours
Et du temps qu'il me reste
A savourer la vie
Goutte après goutte

En moi
Lentement
La musique des saisons
Me prend
Et dans cet étourdissement
Je m'enfuis
En poésie

J'ai mal au monde

J'ai mal au monde
Quand il se fait violent
Poison prison
Cruel
Quand plus aucun oiseau
Ne vient jouer
Sur les pentes du ciel

J'ai mal au monde
Et mes larmes rejoignent

l'océan de l'hiver
J'ai mal au monde
Et mes larmes rejoignent
Le ventre de la terre

lundi 19 avril 2010

Un nouveau chemin

Comme un nouveau chemin
Arpentant le désert
De sagesse et de joie
Notre amitié s'enivre
Au ruisseau du bonheur

J'ai dans la tête et dans le coeur
La voix des hirondelles

L'émotion du moment
Entendre battre les rires
Pour qu'ils résonnent à travers
Les ruelles du temps

Comme un nouveau chemin
Arpentant le sans cesse
Découvrir toujours
Cette parcelle infinie
Qui nous relie à l'autre
Et qui nous fait aller

Toujours plus loin

lundi 12 avril 2010

Perles étoilées


Il me faudrait beaucoup de temps
Pour trouver le mot juste
et pour espérer
faire tomber de la lune
Les rêves étoilés

Sur le fil

Sur la branche de la vie, le temps se joue de tout, de l'oiseau, et de nous.

Au firmament des couleurs, le temps fait exploser les fruits rouges, hier encore ensevelis, sous les colères du vent.

J'aime l'innocence d'un oiseau sur une branche. Sa confiance en tout. Sa fragilité pleine de tendresse et son chant qui s'en va chaque matin colorer un peu le ciel.

samedi 3 avril 2010

Victoire

Pâques ... Et la lumière éblouissante
triomphe de la nuit

Entre grave et joie

Tout en bas dans la vallée, les cloches aiment répandre leurs chants graves, pourtant si mélodieux.

J'aime ces musiques remplissant les matins de tous les bonheurs possibles.

Dans les soirs de tristesse, se souvenir de ces sons-là ...

Chemin de lumière

Dans la lumière de Pâques
Découvrir un sentier
Tracé dans le plus profond de la nuit
Par quelques étoiles

Dans la lumière de Pâques
Chercher la renaissance
Toujours plus profonde
De la vie

Dans la lumière de Pâques
Tout peut renaître

Rien qu'un chant

Rien qu'un chant
De l'oiseau solitaire
Me suffit
Pour entretenir ma joie
Combler mon espérance

Rien qu'un chant
De la nuit vers le jour
Une prière
Pour porter la lumière
Sur les ailes du temps

Rien qu'un chant
D'un coeur à la vie
Pour sauver
La tendre mélodie

Nouveau né

Sur la rive d'un nouveau printemps, attendre l'instant, comme une renaissance. Laisser loin derrière soi le lagon tout chaud du néant.

S'émerveiller encore de tout, du satin blond des jours, et de la caresse du soleil.

Je vous souhaite naissance et renaissance en ces jours où le coeur du printemps est en fête.