dimanche 30 mai 2010

Mon rêve en jaune et bleu




















Ces couleurs chantent en moi depuis très longtemps, si longtemps ... Elles font partie de ma famille ...

Pas à pas, année après année, j'ai toujours aimé suivre le parcours de cette équipe. En 1978, j'étais dans les tribunes du Parc des Princes à Paris, pour la finale opposant mon équipe favorite à celle de Béziers...

Je me souviens d'un soir où mon père était revenu bouleversé d'un match au stade Marcel Michelin, un joueur avait été foudroyé en plein match ... Dans ma mémoire profonde, tout est resté gravé, à jamais ...

Quand je ne pouvais pas aller à Marcel Michelin, j'écoutais les comptes rendus des hommes de la famille, je suivais quand même les matchs .. jamais bien loin, puisque je baignais dans un univers d'ovale et d'ovalie ... de vrais passionnés ...

L'ASM a porté longtemps mes rêves. J'ai toujours vibré pour eux, hurlant parfois jusqu'à l'extinction de voix. Grâce à eux, j'ai connu beaucoup d'émotions fortes.
J'aime vraiment le rugby, ses valeurs humaines et ce peuple de bougnats chaleureux, ces supporters avec qui aujourd'hui je partage une grande joie. C'est pour nous tous une victoire historique !

Hier encore accablés par les critiques de certains spécialistes sportifs qui évoquaient la malédiction clermontoise, des failles ou des faiblesses, les joueurs ont su faire preuve de détermination, d'assurance et de courage pour se retrouver enfin champions ... C'est une joie immense ! Ils peuvent être fiers !

Pour comprendre l'esprit du rugby, il faut aller un peu plus loin, oser pousser les portes de ce Clermont parfois méconnu, aller au-delà des apparences ... C'est ancré, noué, tellement fort là-bas, et depuis si longtemps ... !

Le rugby est un art, un spectacle vivant, il nous entraîne et nous offre des émotions intenses et profondes. Il n'y a pas de chauvinisme stupide, mais il y a le jeu, la force, le courage, le mental et la solidarité entre les joueurs, à Clermont mais aussi ailleurs, c'est ça le vrai sport d'équipe. Des moments qui rassemblent ...

Un grand Bravo, et toute ma reconnaissance à mes joueurs favoris, ils ont la noblesse et l'humilité des grands champions.
A Clermont, depuis hier, l'histoire s'écrit en jaune et bleu ...

Mon respect et ma joie sont immenses.

Ce blog est à destination poétique, mais j'avais aussi envie de partager - dans un jour qui se veut exceptionnel, cette passion profonde qui m'anime.

En ce dimanche 30 mai 2010


Bonne Fêtes à toutes les Mamans !

Pour elles ...

Femmes
Entre les nuages et le ciel
Vous tracez dans le jour
Tout l'éclat du soleil

Femmes,
Mères de lumière
Aux cheveux couleurs de miel
Vos visages bariolés
Me parlent de vos nuits
Sans rêve et sans sommeil

Femmes,
Aux larmes silencieuses
Accrochées à la vie
Malgré les meurtrissures
Des illusions perdues
Filles blessées
Aux ventres anonymes
Femmes,
Eaux vives disparues

Femmes,
Entre la terre et l'eau
Tout me parle de vous
Dans l'éclat de l'Amour

Femmes,
D'hier, de demain
De toujours
En moi un peu de vous

Poème de la fraternité

Femmes,
Des villages en ruines
Vos coeurs détruits
Par les pas des soldats
Résonnent au fond de moi

Femmes
Toujours debout
Vos larmes sont à moi
Puisque je les fais miennes
Et je cueille pour vous
Les fleurs blanches du ciel
Femmes au pied de la croix
Je vous offre mon âme
Et mes larmes et mon coeur
Mes prières et ma force
Au creux des cimetières

Femmes et mères
Je vous prends dans mes bras
Pour réchauffer vos coeurs

D'un amour fraternel

Que serions-nous ?

Que serions-nous
Sans les autres ?
Sans leurs regards émus
Leurs visages et leurs voix
Et les bruits de leurs pas
Si souvent reconnus

Que serions-nous ?

Loin des instants vides et seuls
Dans ces déserts immenses
Que serions-nous dans nos silences
Dans nos ailleurs et nos questions
Dans nos souffrances

Que serions-nous ?
Au moment fou des partages
Et au temps des vendanges
Que serions-nous
Sans nos miroirs étranges
Sans ces autres-mystères

Ailleurs, quelque part

Il y a toujours la trace d'un coeur
Une pensée qui s'envole
Dans un ciel parallèle

Que serions-nous ?

Les sentiments contradictoires

Dans le couloir des illusions
Les sentiments contradictoires
Se croisent, se divisent, se disputent
S'emmêlent

Se choquent
Se blessent
Puis vont bouder
Ils peuvent même rouiller
Sur le banc des regrets

Les sentiments contradictoires
S'agitent
Se mélangent
S'enfuient
S'envolent dans un nuage
Et pleurent
Se retrouvent

Et se réconcilient

Sur la pointe de l'âme

Sur la pointe de l'âme
J'avance en ta demeure
Bousculant au passage

Les portes de ton coeur

Si je suis l'oiseau-lyre
Suspendu à tes lèvres
Je peux en doux délire
T'offrir un peu de rêve
Jusqu'au lever du jour
En nuit, à contre-jour

Je peux tout par amour

samedi 29 mai 2010

Un jour

Un jour
Je n'aurai plus de nom
Plus d'adresse
Je serai dans le vent
En lisière de forêt
Perdue
Dans l'immensité
Entre le vide et la lumière
Je n'aurai plus que le silence
Et mon âme-espérance
Ouvrira ses ailes
Au ciel d'éternité

En moi j'ai ta lumière

Merci
Pour tes silences
Et même tes colères
Tes questions en souffrance
Tes incompréhensions

Merci pour ton regard
Indulgent et confiant
Sur ma pauvre misère

Merci pour ton amour
Sincère, sans conditions
Pour ton pardon vivant

Tu m'aides à avancer
En moi j'ai ta lumière

vendredi 28 mai 2010

Et je n'en saurai rien

Tant de pays
Inconnus à jamais
Citadelles perdues
Infidèles
Au coucher du soleil

Tant de rochers, de pagodes
De Bouddhas souriants
Que je ne verrai pas
Des poussières non respirées
Soleils inconnus

Et ces calèches pleines d'enfants

Où sont les trésors de la terre
Ces monastères où je n'entrerai jamais
Ces temples, ces églises

Et ces barques remplies de fleurs

Ces arrivées en pays inconnus
Que je ne vivrai pas
Tant de cérémonies, de fêtes
De joies, de larmes et de sourires
Et je n'en saurai rien

Et ces ruelles joyeuses des marchands
Aux couleurs trop lointaines
Tant de vallées, et toutes ces îles
Ces voyages impossibles

Et je n'en saurai rien ...

jeudi 27 mai 2010

Les mots la vie

Donne moi
Des mots de tous les jours
Des longs et des plus courts
Des joyeux, du velours
Pour les temps amoureux
Des mots et de la fougue
Avec un peu d'audace
Des sons vertigineux
Pour atteindre les cieux

Donne moi en hiver
Des mots blancs
Poudrés même neigeux
Des mots de la lumière
Et au coeur de l'été
Des mots plus paresseux
Dans le temps silencieux
Qu'on aime retenir

Un à un
Deux par deux
Des mots de vie

Le "Net" est "out"

Ne riez pas
Cela arrive parfois

Le "Net" est "out"
Sans espoir de connexion
Aucune possibilité
De communication
Le Net est non

Le Net est out
Et je m'en moque
Le Net en loques


Ce soir je prends
Mes mots sous le bras
Et mon cahier
Pour retrouver le quai
D'un solfège oublié
Délices d'écolière
Le Net en l'air ...

Le Net en friches
Le Net est out
Et je m'en fiche
Des mots du Net

Ne riez pas
Le Net et moi ...

samedi 15 mai 2010

Overdose de lumière

Ordonnance du jour
De l'amour, des éclats de rire
Du soleil dans le coeur
A consommer sans modération

A la consultation du Docteur Soleil
Au Boulevard de la Bonne Humeur
Tout va bien

Des illusions

Sur la lame
De la plus haute mer
L'âme trempée de pluie
A encore sur le visage
Des illusions ...

Dans la foule anonyme


Dans la foule anonyme
Des fractions de secondes
Qui basculent déjà
Des visages se croisent
Puis se perdent
Et ne se retrouveront
Jamais plus

Dans la foule anonyme
Deux fillettes assises
Sur la valise d'un père
Des questions sans réponse
Se bousculent
Puis se perdent
Et ne se reposeront
Jamais plus

Dans la foule anonyme
Des croisements
Au carrefour de nos vies
Des choses ordinaires
Et des moments plus graves
Se frôlent sans se voir
Puis se gardent
Au fond de nos mémoires

Bourgeons de mots


Les mots
Prennent parfois la fuite
Ils deviennent brindilles
En moi font des bourgeons
Et s'égarent plus loin
Toujours

Ils blessent un peu le temps
Derrière la vitre
Ils sont devenus neige
Et brouillard
Ils épousent la pluie
Pour disparaître encore
Loin de ma plume

Je les entends à peine
Ils ne se laissent pas faire
Le duel est terrible
Aux portes de moi-même

Les mots pourtant
Comme des printemps
Se transforment en bourgeons
En attendant ... l'inspiration

Il fait gris


Il fait gris
L'homme n'est rien
Il ne parviendra jamais
A consoler
La tristesse du ciel

Il fait gris
Sur la mélancolie
Aucune musique ne joue
Ce qu'elle dansait hier

Il fait gris
Ce printemps dans l'hiver
N'est plus refuge

Les chapeaux de toile
S'ennuient et se disputent

Et je deviens, pour un mot, pour un rien
Flaque dans la pluie

jeudi 13 mai 2010

Certains jours


Certains jours
Tout redevient étrange
La moindre parcelle
Ne se reconnait plus

Certains jours
Je ressemble peut-être
A cet arbre à l'envers

Déployé vers le bas du ciel
Je ne sais même plus

Certains jours
L'arbre dérange
D'autres se moquent
Des branches tombent à terre
Et ne reviendront plus

Certains jours
L'arbre s'indiffère
De lui, de tout ...
Et son rire aux éclats
Eclabousse le ciel

Certains jours ...

Brouillard de mai

Il ébouriffe tout
Sur son passage
Comme un dernier cri
Que l'hiver voudrait pousser

Il met de la mélancolie
Sur chaque paysage
Indécise brume
Elle repartira sans doute bientôt
Dans des cointrées lointaines
Plus loin que nous

Le brouillard de mai

Comme des paroles à entendre
Des chuchotements possibles
Au retour du grand soleil


Nous ne pouvons qu'attendre
Espérer

mercredi 12 mai 2010

samedi 8 mai 2010

vendredi 7 mai 2010

La force de l'Amour

Un texte de Paolo Coelho que j'avais envie de vous faire partager :

L'Amour ne consiste pas à rester immobile comme le désert, ni à courir comme le vent, ni à tout voir de loin.

L'Amour est la force qui transforme l'Ame du monde. Quand nous sommes entrés en elle pour la première fois, nous avons cru qu'elle était parfaite. Mais ensuite nous avons vu qu'elle était le reflet de tout ce qui a été créé, qu'elle avait aussi ses guerres et ses passions.

C'est nous qui alimentons l'Ame du monde, et la terre sur laquelle nous vivons sera meilleure ou sera pire selon que nous serons meilleurs ou pires.

C'est là qu'intervient la force de l'Amour, car, quand nous aimons, nous voulons toujours être meilleurs que nous sommes.

dimanche 2 mai 2010

Répétition

Dans la lenteur de l'eau
s'insinue la douce répétition des choses

Le souffle des mots

Sur les planches
des mots trop fatigués
se chiffonnent entre eux
De vieux mots habillés de travers
Pour des chanteurs oubliés
Buvant de vieux sirops
Dans des cafés perdus

A la mort des étoiles
Les mots se tordent entre eux

Sur les planches
des mots naturellement obcurs
Ouverts sur des mélancolies

Des mots hagards et engloutis
Morts ... avant le premier cri

Sur le sol glacé, des mots griffés
avalés dans la craie de colère
par des mains impatientes

Sur les planches
Comme des marionnettes
Sur le fil d'une lettre
Des mots toujours vivants
Prêts à renaître

La vitre d'un dimanche

Dans la maison-planète
Je regarde le ciel
Est-il de mai ou de novembre
Il a dans ses bagages
Tant de pluies au pluriel
De silences et d'orages

Dans la maison-planète
Je recherche le bleu
Est-il d'ombre ou de lumière
Tant de drames et de larmes
Sur notre pauvre terre


Dans la maison-planète
J'interroge les anges
Tandis que, sans bruit
Du tourbillon des jours
Naît un nouveau dimanche

Le sentier des étoiles

Ce merveilleux sentier
Avec ses jeunes pousses
Dans la pleine lumière
Eclairera bien la route
Et guidera nos pas

J'aime
Ces fleurs du printemps
Toutes ces courbes lentes
Dessinées sous le ciel

Le sentier des étoiles
Convient parfaitement
A l'émerveillement