mardi 28 octobre 2008

La pluie


J'aime la pluie
Elle galope le long de la vie
Elle s'agite
Le long des carreaux fragiles
Elle me parle d'insensé
de paroles immobiles
Elle danse un peu sur le passé

J'aime voir la pluie

Dans sa désinvolture
Elle a parfois des postures
De savante amoureuse
Une larme furtive atteint
Le sillon d'une lèvre
d'une joue encore tiède
Posée contre la vitre

J'aime la pluie
Elle se met en colère
Elle rit, elle pleure
Elle chante à tue-tête
Sur le boulevard
J'aime la pluie
Dans la gouttelette qui s'enfuit
Vers l'infini ...

J'aime la pluie
Son chant mélodieux
Son odeur familière
Dans les ruelles de l'enfance
Au diapason des jours

De toute la pluie tombée
De celle à venir
J'aime le mystère
La blonde lumière
D'une nouvelle pluie vagabonde
Comme un sourire donné au monde

lundi 20 octobre 2008

Plénitude


C'est une petite chapelle, perchée au sommet de la colline. De là-haut, on peut presque effacer les larmes des nuages. Tout est lumière, et le souffle des prières palpite au ventre blanc des murs que le temps a meurtri.

C'est une petite chapelle oubliée du froid et de l'ennui, des tracas du monde et du sentiment lourd de solitude.

Une Présence accueillante invite au voyage de la découverte intérieure.

Il suffit de s'asseoir dans le silence, et d'ouvrir les volets clos de son coeur. Alors, la fontaine inonde de lumière les moindres incertitudes, et la paix chemine dans le secret de l'âme.

C'est une chapelle, là-haut, à la lisière des voeux qui ne peuvent s'anéantir, car dans l'écrin à peine voilé, demeure le secret de l'espérance.

samedi 18 octobre 2008

J'aime la nuit


J'aime la nuit
Captive dans mes veines
Elle lance des papillons
Au fond de l'océan
J'aime la nuit
Et le chant des sirènes
Blottie au pied du phare
Mon âme les entend

J'aime la nuit
La course d'une étoile
Sur le fil du trapèze
De son paradis blanc
J'aime la nuit
Quand elle tisse sa toile
Autour de mon sommeil
Au berceau des enfants

Les âmes de la nuit ont déchiré mes voiles
Et les papillons bleus sont amis des sirènes
J'aime la nuit profondeur océane
La complainte du vent
Et l'appel des sirènes

vendredi 17 octobre 2008

L'encre des nuages

Un soir
J'ai voulu garder
En mémoire vivante
Un peu d'encre
Volée à des nuages
Au-dessus du village

La place vide



La place est vide
La lumière de l'automne ne dit plus rien

L'été s'enfuit

Il laisse au-dessus des jours
Planer une étoile
pour faire briller nos coeurs

Le jardin n'est pas triste
on dirait qu'il attend
un enfant joueur
un regard voyageur
la main posée d'un rêve égaré
volé à l'autre nuit
ou bien,
un étranger venu d'ailleurs


Le jardin n'est pas triste
Il sait d'autres matins
A apprendre par coeur



samedi 4 octobre 2008

Un village


Perdu entre la terre et le ciel, un village. Dans l'attente, parfois, d'un rayon de soleil ...

Perché sur une colline, adossé à la montagne, un village tranquille, où les enfants vont et viennent, de l'école à l'église, puis vont se perdre derrière la grande place.

Ne rien demander de plus. S'émerveiller chaque jour davantage, de la beauté sereine des paysages.

Au creux des vignes, vendanger un instant de bonheur ... et le partager avec celles et ceux qui habitent son coeur.

vendredi 3 octobre 2008

Retour à Belle Ile

C'est une île chahutée par les vents, une fille capricieuse "Belle Ile" ... ensorceleuse, charmeuse, difficile à oublier ...

C'est une terre toute entière offerte au moindre flot, à la moindre vague. Dans chaque rocher, se cache une larme ... Les pleurs de l'océan viennent mourir ici, à Belle Ile.

C'est un monde étrange et captivant, enivrant et puissant. L'air a le goût des choses pures offertes par l'instant ...

Une image me suffit, pour un aller simple, dans mon imaginaire ... pour Belle Ile.

En vacances

Eison St Martin (Valais)
Le petit train à vapeur sur la
route du col de la Furka (Suisse)









Le hameau de Valoan "Lamastre" en Ardèche







Le lac de Lugano














Le site de Morcote au bord du lac de Lugano













J'ai demandé à la fontaine

J'ai demandé à la fontaine
De pouvoir lire
Dans le courant pur de l'eau
L'avenir du monde
Le monde est resté muet

Ne rien faire
Déposer les armes
Il y a des questions sans réponse
Des lois anciennes déjà pétrifiées
Dans le temps et l'espace
Des incompréhensions possibles

Ne plus rien rechercher
Sinon que le silence
Chaque gouttelette d'eau
A sa propre réponse

Et le mystère demeure entier

Le chemin


Quel chemin prendre
Quel sentier emprunter
Dans quelle direction

Il faut parfois
Aller encore plus en avant
Droit devant
Ne pas se retourner
Sans un regret

Symbole d'un destin tout tracé
Tel est notre chemin
Ce qui est déjà écrit
Ne peut se changer

En nous s'est dessiné
Depuis l'aube du premier jour
Un chemin
Il n'est pas fatalité
S'il devient acceptation
Il nous faut peut-être
L'apprivoiser, l'accepter
Pour que ce chemin devienne
Action ... et liberté

Le Pavin


Dans son écran
Le Pavin
Tout semble irréel
et pourtant

Ici, la nature se fait splendeur
Majesté de l'Auvergne
Entre les branches des sapins
Des frissons d'eau
Dans le bleu et le vert

La beauté se révèle
A nos yeux émerveillés

Ce spectacle n'a jamais de fin

parfums de fleurs

Là-haut sur la montagne
Accrochées à la pierre
Dociles et délicates
Des fleurs se sont posées
De multiples couleurs
Pour nous offrir
L'harmonie
La beauté
Toute simple
A contempler

A Morcote


Partir
De temps en temps
Se laisser faire
Oser ... se poser un instant
Dans le jeu
De la lumière

S'offrir
Un petit moment
De paix
Dépaysement
Se laisser faire
A Morcote