Il est bon que la fraîcheur de l’eau garde son secret Pour éclabousser de mystère Ce qui nous maintient en vie Il est bon que la mousse sur la pierre reste silencieuse Pour émerveiller encore Ce qu’il y a de plus profond au fond de nous
Que serait donc le mystère Sans nos questions posées à l’essentiel ?
Des pas dans l’escalier Ce sont des traces laissées dans la lumière
Les pas des enfants, au parfum sucré du passé Je revois des petits pieds sur le chemin des écoliers Tout doux
Les grands pas des adolescents aux lacets tout défaits Fuyant, à grandes enjambées, devant l’autorité Très vite …
Je me souviens encore des souliers vernis des dimanches Et des mocassins vieillis, délavés par le temps Trop tard …
Il y a des chaussures effrontées portant aiguilles et bas nylons Au moment des résilles et rendez-vous galants Trop tôt …
Pour tous ces pas, Combien encore qui trébuchent, encore hésitants, sur le pavé De pas perdus, blessés, qui ne savent plus où aller Combien de petits pas bloqués n’osant plus avancer De peur d’aller en bas de l’escalier Trop loin …
J’ai rêvé d’une île Où le soleil s’est arrêté Laissant ici ses flamboyants couchers Comme autant de douceurs A nos yeux éblouis
J’ai pensé à toi Sur le rivage de l’instant Avec dans le regard Celui du vent Et la brise caressant ton visage Comme autant de douceurs Dans tes yeux consolés
J’ai voulu cet amour Guérissant les blessures Noyant dans les profondeurs de l’océan Toutes les maladresses Les fausses croyances de l’amour
J’ai rêvé d’une île Pour nous éveiller à la Vérité D’un Amour sans cesse renouvelé